Peintures sur papier "amate" de la série "Tlacuilo"

Tlacuilo : traces d’un exil


A la manière des tlacuilos, j’ai choisi le papier "amate" comme matériau pour écrire mon exil en le peignant. Comme eux également, j’ai tenté de représenter mon histoire, concrètement, d’après mon expérience de me savoir étranger.

 

Bien que ce thème apparaisse déjà dans certains de mes tableaux antérieurs, c’est dans ces dernières œuvres que la métaphore de l’écriture peinte acquiert toute sa force grâce aux caractéristiques si particuliers de ce papier mexicain.

 

Tout exil, qu’il soit ou non volontaire, est toujours une expérience tendant à une restructuration de celui qui en jouit, ou qui en souffre.


Je souhaite que celui qui contemplera ces peintures trouve en elles un certain reflet personnel de cette expérience d’appartenance et d’abandon, d’étrangeté et de nouveauté, mais surtout d’étonnement et de beauté qu’implique le fait d’être étranger...