Et voici la version 2014 de "Cabinet pour devenir le centre de l'Histoire"
réalisé le 18 novembre lors de la rencontre avec
les étudiants de Télécom Lille
« Nous tissons notre destin,
nous le tirons de nous
comme l’araignée sa toile. »
Mauriac
L'installation Le fil-M d'une vie propose pour cette rencontre d'art contemporain la création d’un nouvel espace à partir de l'emploi de la bande magnétique de cassettes VHS disposé sur la fenêtre de la salle 215 de la MJC de Douai. Un tissu crée en lien avec une sculpture faite de fil métallique et plâtre. Jeu entre la transparence donnée par la fenêtre et l’opacité du film (bande magnétique). Rapport de forces dont l’itinéraire perceptuel est imposé par la tension des lignes vers la sculpture.
Tirée par le personage représenté par la sculpture, une gigantesque toile d'araignée joue le rôle de l'Histoire, du passé, des souvenirs et des rêves brisés...
"Considéré comme allant de soi, l’ordinaire n’est que trop rarement interrogé à l’aune de nos conditions de vie contemporaines. Bien qu’étant un objet ambigu et paradoxal, l’ordinaire, celui qui se dévoile sous le vernis des habitudes et des apparences, celui qui, sous nos gestes les plus anodins, conforme nos chairs, rythmant nos temporalités de ces routines et rituels, est un puissant objet de connaissance et de compréhension. Sa vacuité ne doit pas être considérée comme vide de sens ; elle est le sens même de la réalité. L’ordinaire se vit dans la connivence d’une réalité partagée de tous, mais encore nous faut-il en faciliter son accès"
Assemblage pour l'installation "Jour après jour"
Bois, lunettes, bocal et poussière
La métamorphose de l’ordinaire dote aux objets de cette installation de nouvelles fonctions, de nouvelles formes, de nouveaux discours ou d’inattendus processus d’appropriation. En termes transdisciplinaires, ils constituent un pont de transmission vers d’autres niveaux de réalité.
Cette transmutation implique la re-co-naissance de l’ordinaire, c’est-à-dire, sa possibilité de transcendance … La finalité de cette installation a son fondement dans la démarche pluridimensionnelle et simultanée vers l’extra-ordinaire et l’infra-ordinaire… Ainsi, je tente de reconsidérer le sens de notre existence dans le temps et la spatialité, en sachant que jour après jour, les objets nous construisent en même temps que nous les construisons…